TCHÈQUES DE VOYAGE
Le tourisme de masse, c’est la
dernière aventure moderne ! Vous ne me croyez pas ? Alors, prenez un charter.
Tchèque, si possible, sans antenne en France. Super pratique pour connaître d'éventuels changements d'horaire, quand votre agence en ligne et Aéroports de Paris ne sont pas d'accord sur le sujet (avec une différence d'estimation de onze heures. Oui, quand même). Finalement, c'est Aéroports de Paris qui déconnait. Etonnant, non ?
In fine, convocation à 5h00 du mat’, au Terminal 3 de Roissy.
Vous ne connaissez pas le terminal 3 de Roissy ? Comment dire… C’est
au transport aérien ce que Flunch est à la gastronomie, Koh-Lanta à la
création télévisuelle, ou PPDA à la déontologie journalistique : une expérience extrême.
Puis poireautez deux heures dans l’avion, sans info
d’aucune sorte (les Tchèques se sont avérés peu communicatifs. Des
Tchèques en bois, en quelque sorte). Avant d’être aspergée d’un gros pschitt de glycol (avec mon sens aigu de l'observation, j’ai d’abord cru qu’on traversait une nappe de brouillard).
Une fois arrivée à bon (aéro)port, récupérez et trimballez les bagages pour trois, puis montez dans un vieux car, qui vous transportera, vous et votre progéniture
épuisée, jusqu’à votre hôtel, 70 km plus au sud.
Oups ! déjà une semaine… Fin de la parenthèse enchantée. Retour par
charter avec la même compagnie praguoise. On ne change pas une équipe qui perd. 1h30 de retard cette fois-ci. Mais bon, comment faire opposition à des Tchèques ? D'autant que ce sont eux qui vendent la bouffe dans l’avion. On
risquerait de les mécontenter et de se retrouver avec des Tchèques sans provisions (bon là, je crois qu'on a fait à peu près le tour des Tchèques…).
La jeune génération s’assoupit. Une tête sur chacun de vos genoux. Puis
atterrissage, brutal tant qu’à faire. On ressort les pulls et les doudounes des
bagage à main. Retour à 92-City. Il est 2h00 du mat’. Demain, école et boulot…
Si c’est pas l’aventure, ça !