JOHNNY SOIT QUI MAL Y PENSE
Dans la catégorie des stars qui nous prennent pour des cons, Johnny Depp occupe une place de choix. En promo, il joue admirablement le côté “Je suis un rebelle, pas une star, j'ai une vie normale…”. Et il le joue d'autant mieux que c'est un bon acteur.
Donc, Johnny Depp fait le service après-vente du Pirate des Caraïbes XXII sur M6. Et que je te passe la main dans mes cheveux (mais dis donc, ne devine-t-on pas un début de calvitie en haut du front ?), le regard fuyant. La journaliste, énamourée : "Il se montre d'une grande timidité, comme s'il n'avait pas sa place ici.”
"Comment vivez-vous votre statut de célébrité”, l'interroge-t-elle, des trémolos dans la voix. “Je ne me perçois pas comme telle, lui répond-il. Je n'ai rien à vendre (mais qu'es-tu donc es en train de faire ici, mon gars ?). Je suis juste un mec qui a un métier un peu bizarre.” Petit sourire timide, et nouveau regard en biais. Et s'il a tourné Pirates mon cul le retour, c'est juste pour faire plaisir à Jack et Lily-Rose (lui aussi en a plein la bouche de ses enfants, c'est le syndrôme hollywoodien “Je suis un bon père”. Et pour preuve, il se souvient de leur prénom). Et pas du tout pour son cachet record de 35 millions de dollars (ça, la journaliste ne lui en parle pas. Tu comprends, il est tellement pudique, Johnny…).
Rappelons que le rebelle à la calvitie naissante s'est offert, entre autres, une île dans les Caraïbes. C'est avec sa thune, gagnée grâce à ses talents d'acteur. Youpi pour lui. Faudrait juste qu'il arrête de jouer les rosières, le Johnny. Parce que c'est prendre le public pour une bande d'abrutis. Et moi, ça me dissuade d'aller voir ses films. Je peux supporter un certain nombre de choses. Mais alors, le truc qui ne passe pas, c'est qu'on me prenne pour une débile. Mais bon, vu le box-office du Pirate-je-mets-un-bandeau-pour-pas-qu'on-voit-que-je-perds-mes-cheveux, il semblerait que je sois un cas isolé.