FLOTTEMENT…
On aimerait que le fond de gaieté affleure toujours. Comme un nymphéa dans l'étang. Malgré l'eau stagnante.
Mais des fois, le fond de gaieté, il reste dans la vasouille. La fatigue, la sensation de faire toujours les mêmes trucs et de ne pas avancer, le boulot sclérosant, l'image dans le miroir, les souvenirs oppressants, le ressentiment, la solitude des week-ends sans les enfants balayent toute l'énergie que l'on arrive à mobiliser habituellement.
Ça ne dure jamais longtemps. Parce qu'on doit faire face seule, pour trois, et qu'on n'a pas le droit de capituler. C'est une contrainte, mais aussi un salut.
Très vite, on trouvera un fil à tirer, une envie, un projet. Même minuscule. Un truc à fabriquer, un mail à écrire, un livre à lire, une journée ailleurs.
Et on reviendra faire sa belle dans le marigot. Avec deux petits nénuphars roses à ses côtés, irradiants de vie.